Son odeur après la pluie
Résumé :
C'est une histoire d'amour, de vie et de mort. Sur quel autre trépied la
littérature danse-t-elle depuis des siècles ? Dans Son odeur après la
pluie, ce trépied, de surcroît, est instable car il unit deux êtres
n'appartenant pas à la même espèce : un homme et son chien. Un bouvier
bernois qui, en même temps qu'il grandit, prend, dans tous les sens du
terme, une place toujours plus essentielle dans la vie du narrateur.
Ubac, c'est son nom (la recherche du juste nom est à elle seule une
aventure), n'est pas le personnage central de ce livre, Cédric
Sapin-Defour, son maître, encore moins. D'ailleurs, il ne veut pas qu'on
le considère comme un maître. Le héros, c'est leur lien. Ce lien
unique, évident et, pour qui l'a exploré, surpassant tellement d'autres
relations. Ce lien illisible et inutile pour ceux à qui la compagnie des
chiens n'évoque rien.
Au gré de treize années de vie commune, le lecteur est invité à tanguer
entre la conviction des uns et l'incompréhension voire la répulsion des
autres ; mais nul besoin d'être un homme à chiens pour être pris par
cette histoire car si pareil échange est inimitable, il est tout autant
universel. Certaines pages, Ubac pue le chien, les suivantes, on oublie
qu'il en est un et l'on observe ces deux êtres s'aimant tout simplement.
C'est bien d'amour dont il est question. Un amour incertain, sans
réponse mais qui, se passant de mots, nous tient en haleine. C'est bien
de vie dont il est question. Une vie intense, inquiète et rieuse où tout
va plus vite et qu'il s'agit de retenir. C'est bien de mort dont il est
question. Cette chose dont on ne voudrait pas mais qui donne à
l'existence toute sa substance. Et ce fichu manque. Ces griffes que l'on
croit entendre sur le plancher et cette odeur, malgré la pluie, à
jamais disparue.
Mon avis :
Dans un premier temps, merci ! Merci à l'auteur d'avoir écrit ce livre. C'est plutôt rare de lire ce thème, l'amour entre un chien et son maître. Et encore plus quand on parle de Bouvier Bernois, mes chiens depuis 2014. Une race si pure, emplie d'amour et de fidélité envers son compagnon de vie. Ici, tout ces sentiments sont très bien retranscris. Néanmoins, le style d'écriture est très particulier. Trop. Il m'a fallu quelques fois aller vérifier la signification de certains mots, ce qui m'arrive peu dans la lecture en général. J'ai trouvé dommage aussi, que l'arrivée d'Ubac arrive si tardivement dans les chapitres. L'auteur fait dans la description, ce qui apporte un peu de longueurs au récit. Il manque cruellement des dates pour que le lecteur se repère tout au long de la vie d'Ubac. En début de chapitre, cela aurait pu être bénéfique à la lecture. Je m'attendais vraiment à un autre récit, cela frôle une légère déception. Mais les derniers chapitres... Dur dur... J'ai versé beaucoup de larmes, et j'ai même dû faire une pause dans ma lecture tellement c'était éprouvant. Mon bouvier bernois n'a pas trop compris pourquoi je ne le lâchais plus du tout et le couvrais de câlins. Cet épilogue est réussi malgré le thème abordé. Mais on sait en le commençant, que la mort sera l'épilogue. Donc une lecture finalement en demi teinte, mais merci d'aborder le deuil d'un chien, notre fidèle compagnon. On se sent moins seul avec ce témoignage. Une histoire vraie, tellement compréhensible, réaliste, ...
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